Homosexualité
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 sous un regard pas comme les autres.

The Authority Nos amis les Super-Héros Gen 13
 

« Il n’y a pas d’homosexuels dans l’univers Marvel. »

Jim Shooter, éditeur en chef de Marvel de 1978 à 1987 

 Vœu pieu, certes, mais comme on va le constater, la réalité a, une fois de plus, et heureusement pour nous, dépassé la fiction… En ces temps de renouveau du monde des super-héros, avec le succès au cinéma des Spiderman, X-Men, Hulk, 4 Fantastiques et même le retour de Batman, remontons un peu le temps et cherchons les traces et apparitions de personnages LGBT dans ce monde où les super-héros sont, pour la plupart, des hommes blancs hétéros.

 
  La naissance des super-héros  
 

Tout a commencé avec Superman en 1938 et un succès commercial ahurissant pour l’époque, suivi de près l’année suivante par l’homme chauve-souris, le bien nommé Batman. Marvel né en octobre 1939 sous le nom de Timely Comics, et rencontrera le succès avec son Captain America en 1940, en ces temps de guerre un super-héros patriote, sorte de super-soldat va permettre à la firme de décoller. Et après de nombreuses éditions (western, les comics pour filles ..) et la concurrence rude de DC Comics dans les années 50, Marvel né véritablement en 1956, sous la houlette de Jack Kirby et Steve Ditko et un certain Stan Lee, pour finir par devenir la société numéro un dans le domaine des Comics.

 
  Les premières spéculations  
 

Wonder Woman

En décembre 1941, alors que Superman et Batman tiennent le haut de l’affiche, William Moulton Marston, conseiller pédagogique pour la société Detective Comics, Inc. (plus connue sous le nom DC Comics), créé la 'bienfaisante et belle femme' dans le numéro 8 de All Star Comics (deuxième plus gros magazine de comics).

Wonder Woman est la princesse Diana, d’une tribu Amazones, qui a quitté son île et envoyée dans notre monde comme ambassadrice. Elle est équipée d’un lasso magique et de bracelet qui, grâce à son entrainement, lui permettent d’arrêter les balles.

Première véritable super-héroïne à percer, elle devient vite une représentante des causes féministes et devient ainsi une icône lesbienne.

Bien qu’elle vienne d’une île uniquement composée de femmes et que tout comme Batman, on ne peut pas dire qu’elle ait une vie amoureuse des plus stables, vouloir faire de Wonder Woman une super-héroïne lesbienne et son île, le pendant de Lesbos, serait ne pas comprendre le monde des comics de l’époque…

L’explication est beaucoup plus simple, les lecteurs supposés de comics sont des adolescents et les comics se doivent de présenter des super-héros sans vie sexuelle.

 
 

Batman & Robin

Batman & Robin, le beau milliardaire et le jeune premier… Comment ne pas voir dans ce « couple » ambigüe l’image d’une relation homo ? En effet, Bruce Wayne, bien que très riche et plutôt bien fait de sa personne ne va pas se caser en près de soixante ans. Il se refusera même à Catwoman. Les scénaristes vont essayer sans succès et suite à la pression du comité de censure de lui trouver une Batwoman, mais les lecteurs la boudèrent.

Aujourd’hui Batman est toujours célibataire et toujours pas « out ». D’ailleurs peu importe, d’autres super-héros le feront plus tard, gardons-nous cette part de mystère …

 
  La première réaction  
 

Dr. Frederick Wertham et le Comics Code Authority de 1954

Mystère que récuse le Dr. Frederick Wertham dans son livre « The Seduction of the Innoncent », pour lui pas de doute, Batman est un personnage incitant à l’homosexualité !

La relation Batman-Robin est pour lui une relation d’un homme avec son giton, un adolescent avec une relation de type « Zeus-Ganymède » avec un adulte, opérant dangereusement et inconsciemment sur la jeunesse américaine !!!

En 1954, le maccarthysme bat son plein, les éditeurs mettent en place un « comics code » pour contrôler la production, les comics sont considérés comme dangereux et peuvent pervertir la jeunesse. Voir ci-contre la section « Mariage et sexe »

 

 

Rien de surprenant donc à ce que les premières allusions à des personnages LGBT doivent attendre les années 80.

Comics Code Authority de 1954
Extrait : Mariage et sexe

1. Le divorce ne doit pas être représenté de façon humoristique ou souhaitable, désirable.
2. Les relations sexuelles illicites ne doivent être ni suggérées ni décrites. Les scènes de sexe violentes de même qu’anormales sont inacceptables.
3. Le respect des parents, le code moral, et pour un comportement honorable doit être mis en avant. Une évocation des problèmes de l’amour ne doivent en aucun cas être source de distorsion morale.
4. Le traitement des romances amoureuses doit mettre en avant le foyer et le caractère sacré du mariage.
5. La passion et la romance ne doivent jamais être traitées de façon à stimuler les bas instincts et les émotions malsaines.
6. La séduction et le viol ne doivent jamais être ni suggérés ni montrés.
7. Les perversions sexuelles ou les attirances pour le même sexe sont strictement interdites.

http://www.comicartville.com/comicscode.htm

 

 

 

 

  

 

© Kriss - 2005

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